GUIDE DE LA CORSE

L'ALTA ROCCA

Région du sud-est de la Corse, l’Alta Rocca commence au cœur de l’île pour s’achever dans la mer Tyrrhénienne. Son relief de montagnes, de plaines, mais aussi de bord de mer, en a fait un lieu de prédilection pour l’élevage.

Cette activité pastorale aurait commencé à la Préhistoire pour ne plus s’arrêter. La richesse préhistorique de cette micro-région a bénéficié de la passion de François Delanfranchi et de sa fille Janine, tous deux archéologues et préhistoriens qui ont créé et développé le Musée de Lévie.

Terre de bergers, mais aussi terre des Seigneurs de la Rocca, cette région a été au cœur de l’histoire médiévale de la Corse. Malheureusement, peu de vestiges subsistent de cette époque où l’on avait coutume de raser les biens des vaincus.

Châteaux, mais aussi villages ont été souvent brûlés et mis à sac. L’un des épisodes les plus sanglants se situe au XIIIe siècle lors du décès de Guido, seigneur de Cinarca. Le titre est d’importance et ses fils, qui redoutent la convoitise des autres seigneurs, font capturer leur oncle avant de tenter d’anéantir toute sa lignée. Sinoncello surnommé Giudice, l’un des trois fils du captif, entame alors une vengeance sanglante.

Sainte-Lucie de Tallano, du haut de ses 450 m, ouvre l’Alta Rocca sur son côté le plus à l’ouest. Avec ses belles maisons de granit très peu dénaturées et ses ruelles étroites, ce village est l’un des plus beaux de Corse.

On peut y découvrir le couvent Saint-François fondé en 1492 par le comte Rinuccio della Rocca et son église Sainte-Lucie à nef unique.

La casa forte, non loin de l’église, est une maison fortifiée du XVIe siècle dotée de mâchicoulis et d’un joli balcon, qui servait autrefois de refuge à la population en cas de danger.

C’est à Sainte-Lucie que fut découvert un gisement unique au monde de diorite orbiculaire. Le moulin à huile, conservé et aménagé en écomusée, témoigne de l’importante exploitation de l’olivier dans cette région. L’huile d’olive y est de qualité et une foire est organisée chaque année en mars.

Levie est située au carrefour des vallées du Rizzanese et du Fiumicicoli entre maquis et châtaigniers. Ce gros bourg possède de beaux sites archéologiques et un intéressant musée. Ses 800 m d’altitude ont favorisé une activité pastorale depuis la Préhistoire. On ne peut pas aller à Levie sans visiter les sites archéologiques avoisinants.

Le musée départemental de l’Alta Rocca. Autrefois lové sous les voûtes de la mairie, il occupe désormais un superbe bâtiment. Son fond, principalement issu des fouilles du Pianu, illustre le vécu des populations depuis le Prénéolithique (ixe millénaire avant notre ère) jusqu’au Moyen Age (XVIe siècle).

Le Christ en ivoire de remarquable facture serait une pièce de l’école de Donatello, et aurait été offert à Levie par l’un de ses enfants célèbres : Felice Peretti, plus connu sous le nom de Sixte Quint, pape de 1585 à 1590.Capula.

En continuant le chemin, on rejoint ce deuxième site dont l’entrée est marquée par un menhir. Occupé dès l’âge du bronze, ce site est médiéval. Le castello fut érigé au Xe siècle par le comte Bianco puis occupé par ses descendants, les Biancolacci. Les ruines de cette cité sont remarquablement intégrées aux cavités naturelles du lieu.

San Gavino di Carbini est un joli village dont l’histoire est liée à celle des Giovannali, confrérie taxée d’hérésie et combattue par l’Église au XIVe siècle. Jean Nicoli, héros de la Résistance en est aussi originaire. Le monument aux morts du village réunit les plus belles roches de l’île.

Zonza. Cet agréable village aux hautes maisons de granit est entouré de superbes forêts et montagnes.

Les forêts de l’Asinao, de Bavella et de Zonza, offrent un large panel de randonnées et des possibilités de canyoning.Quenza s’étale, au milieu des châtaigniers et des chênes verts, devant le panorama unique des aiguilles de Bavella. Le village est le point de départ de nombreuses excursions pédestres et équestres et en hiver, de randonnées à ski sur le proche plateau du Coscione.

Après, voir l’église romane Santa Maria, de style pisan. Col et aiguilles de Bavella. Un des grands sites naturels de la Corse. Depuis le col, le panorama sur le massif de Bavella est splendide. Derrière les pins tordus par le vent, les aiguilles dressent leurs pics déchiquetés et leurs arêtes dentelées de porphyre rouge.

Dans le lointain, on distingue au nord le massif de l’Incudine et à l’ouest et au sud la mer tyrrhénienne. Paradis de l’escalade, le massif est devenu aussi un refuge pour les mouflons et les cerfs réintroduits en Corse.

CUCURUZZU

Un sentier vous amènera sur ce site qui se présente sous la forme d'un énorme promontoire de granit, qui domine le plateau et offre une magnifique vue panoramique sur toute la région.

Un monument circulaire, datant d'environ deux mille ans avant J.C, se présentant comme une petite forteresse, remplie de cavités, de loges et de blocs de pierres façonnés par l'activité des hommes des époques de bronze et de fer. Visite d’environ 2 heures.